Camerounais pur sang, Valery Mezague est quasi inconnu dans son pays d’origine. Il a fallu que les chaînes de télévisions câblées dans leurs émissions spécialisées de football s’attardent sur lui, pour nous faire découvrir cette perle. En effet, Valery Mezague est né en France, dans la ville de Marseille et y a grandi. C’est là, alors qu’il évolue encore chez les minimes de Meriaux, qu’il est récupéré et enrôlé par les dirigeants de Montpellier, dont il intègre le centre de formation en 1999.
Après un apprentissage dans les équipes jeunes et avec la réserve en C.F.A., le petit marseillais y franchit patiemment chaque échelon et devient professionnel en 2001. Mais, confronté à une rude concurrence à son poste de milieu défensif, il tarde un peu à donner sa pleine mesure. Sous la conduite de Michel Mezi, son mentor et entraîneur du club héraultais de l’époque, il obtient son baptême du feu face à Rennes. Après le limogeage de Michel Mezi cette saison-là pour insuffisance de résultats, il est remplacé par Gérald Bernadet. Dès que ce dernier pend les commandes techniques du club, il ne s’y trompe pas : Valery Mezague est de la trempe des meilleurs. Les problèmes de trésorerie du club ces deux dernières saisons ont poussé le président Louis Nicollin à céder ses meilleurs joueurs, parmi lesquels le Camerounais Bill Tchato.
Une situation qui a profité à son compatriote, appelé à jouer les bouches-trous. Ballotté parfois au milieu de terrain, il fait admirer sa polyvalence et montre qu’il est aussi doué dans la récupération que dans la relance. Et quand on l’aligne aux avant-postes, il fait étalage de tout son potentiel physique et technique. C’est alors que fort d’une volonté à toute épreuve, le jeune Camerounais a porté son capital de réalisation à 6 buts en 20 matches joués cette saison, avec à la clef, un doublé au Parc des Princes face au Psg. Son gros volume de jeu fait de lui l’un des joueurs de base de Montpellier. Le magazine France Football l’a déjà aligné à trois reprises dans l’équipe type de la semaine. Et si son club sort peu à peu de la zone rouge (16ème avec 30 points), c’est en partie grâce aux qualités de Valéry Mezague qui font envie aux plus fortunés des écuries françaises. D’ailleurs, ses vertus ne devraient pas tarder à le propulser dans une sélection nationale. » J’ai la double nationalité mais j’avoue que je serais très fièr de porter le maillot des Lions indomptables. Pourvu que les dirigeants se manifestent… « , confesse t-il.
Emile Zola Ndé Tchoussi