En marge de la cérémonie des « Oscars du Football Camerounais » organisée par l’Hebdomadaire camerounais « Global Football », une conférence-débat a été organisée, samedi 21 décembre sur le thème : « L’organisation du football camerounais ».
Etaient conviés à cette rencontre, outre les responsables de la Fédération Camerounaise de Football (Fécafoot) dont son président M. Iya Mohammed, les représentants du Ministère de la Jeunesse et des Sports (MINJES), les sponsors et la presse.
Parmi les sujets abordés lors des discussions figuraient en bonne place, le bilan de la saison sportive 2002, l’expatriation des jeunes talents et le projet de réforme des compétitions nationales proposé par le bureau exécutif de la Fécafoot.
Parlant de la saison sportive qui vient de s’achever, M. IYA s’est dit satisfait des résultats obtenus tant sur le plan sportif que sur celui de l’organisation et du déroulement des compétitions.
« Le Cameroun demeure une grande nation de football, il occupe le premier rang africain et le 16ème mondial. Même au niveau des clubs, nous avons joué une finale de Coupe d’Afrique » a déclaré M. Iya.
Les mêmes satisfactions ont été reprises par les autres personnalités présentes. Celles-ci ont toutefois regretté la prestation mitigée de Lions Indomptables lors de la Coupe du Monde nippo-coréenne.
Pour M. Ndzana, le représentant du Ministre de la Jeunesse et des Sports, les bons résultats obtenus cette saison sont le fruit de « la saine collaboration » qui existe entre la Fécafoot et le Ministère de la Jeunesse et des Sports.
La fécafoot et le MINJES, a-t-il dit, oeuvrent désormais ensemble pour « éviter les dérives observées lors de la Coupe du Monde « .
Le second thème abordé lors de cette conférence a été celui de la formation et de l’encadrement des jeunes. A ce sujet, M. Penoti des Brasseries de Cameroun, l’un des principaux sponsors du football au Cameroun, a relevé que des efforts devraient être faits en matière de formation, d’éducation et d’encadrement des jeunes. Les Brasseries, a déclaré M. Penoti, vont continuer à soutenir la Fécafoot dans ce domaine. Il a ensuite souligné qu’un accent devrait être mis sur la réglementation en matière de transfert des enfants ou de leur expatriation, afin a-t-il dit, « de préserver leur statut « .
Pour sa part, M. Iya, s’est limité à dire qu’une plage réglementaire a été publiée et que les écoles et centres de formations de football devront s’y soumettre.
» Il ne s’agit pas de tuer l’initiative, pour cela, il faudra laisser aux initiateurs des écoles et centres de formation un peu de temps pour se conformer à la réglementation. La fédération, a dit M. Iya, n’a pas les moyens légaux d’empêcher le transfert des enfants. La responsabilité est partagée ; fédération, parents, pouvoirs publics « . Actuellement, 700 demandes de certificats de transfert sont en étude à la Fécafoot.
S’agissant de l’absence des sponsors aux côtés des équipes de D1 ou de D2, le représentant des Brasseries du Cameroun a rappelé que les sponsors ne font pas de la philanthropie. Pour lui, les clubs gagneraient à opérer des réformes, notamment dans leur mode de gestion pour attirer les sponsors.
A la question de savoir si le Cameroun ne pouvait pas utiliser le prétexte de l’organisation d’une Coupe d’Afrique des Nations pour se doter en infrastructures fiables, le représentant du MINJES a déclaré que l’hypothèse avait déjà été envisagée mais le Cameroun étant sous ajustement structurel, l’organisation d’une compétition qui nécessite des investissements lourds, ne saurait être une priorité pour les bailleurs de fonds et les institutions financières internationales.
Le réformes des compétitions nationales et la préparation de Lions Indomptables pour la Coupe de Confédérations de juin 2003 en France étaient également à l’ordre du jour de la conférence de samedi 21 décembre 02.
« La réforme, a dit le président de la Fécafoot, est impérative car il faut évoluer avec son temps pour éviter de sombrer dans la routine « .
Au sujet de la préparation de la Coupe des Confédérations, le président Iya a déploré le désaccord qui existe entre la Fécafoot et ICM, le détenteur des droits d’organisation des matches amicaux pour les Lions indomptables. Selon Iya Mohammed, le désaccord est dû à un problème d’interprétation des termes du contrat qui lie les deux parties. Il a ajouté qu’il était difficile pour la Fécafoot de trouver des matches amicaux aux Lions car personne ne veut payer les 120 000 $ US exigés. La fédération a-t-il précisé, pourrait désormais accetper des montants inférieurs à la somme préalablement demandée, question de permettre aux Lions Indomptables de pouvoir livrer des matches de préparation.
M. Iya a annoncé que les Lions Indomptables joueront quatre matches de préparation lors des « FIFA free days » ; à savoir, le 12 février, le 20 mars, le 02 et le 30 avril 2003. Mais les noms des adversaires des Lions n’ont pas été précisés.
J.J.Mouandjo