Il semble de plus en plus nécessaire de bien redéfinir les rôles de chacun des deux entraîneurs. Lorsque nous l’accostons à l’entrée du ministère de la Jeunesse et des Sports, Robert Corfou semble avoir deviné d’avance l’objet de notre démarche. Il sera question de ses rapports » troubles » avec son homologue Schäfer. Les tabloïds, ces derniers temps, en ont fait leurs choux gras.
Pourtant, rien a priori ne devrait opposer ces deux responsables du football camerounais, recrutés sur la base de contrats distincts, pour opportunément jouer des rôles différents au sein du staff technique. Le premier, Robert Corfou, est directeur technique national (DTN), avec des attributions précises : la mise sur pied d’un programme de suivi, sur la base d’un calendrier. Il est par ailleurs chargé de la formation et de la détection. Le second, Winfried Schäfer, est, selon les termes de son contrat, entraîneur national de l’équipe nationale de football » A « . En fait, il s’agit de deux hommes, des coéquipiers dont les principaux rôles restent peut-être à redéfinir.
D’un côté, le DTN Corfou, s’estime snobé par Schäfer qui, selon lui, n’est que son collaborateur hiérarchiquement parlant. Par contre, l’entraîneur allemand, méfiant, ne veut voir personne s’immiscer dans la gestion du staff technique de l’équipe-fanion : » S’il est chargé de la formation, il s’ennuiera avec nous. Et s’il veut détecter, c’est moi qui ferai les choix. » affirmait-il il y a peu.
Voilà donc un malentendu on ne peut plus banal, qui nous rappelle la guéguerre à laquelle s’étaient livrés les entraîneurs Jean-Paul Akono et Pierre Lechantre qui, à l’époque, occupaient respectivement les mêmes fonctions. Espérons seulement qu’avec la même habilité, le Minjes saura taire cette querelle de clochers qui, à la longue, peut déstabiliser l’équipe nationale fanion.