Que de sueurs froides, samedi dernier, au stade Félix Houphouet Boigny, à la faveur de l’opposition Côte d’Ivoire – Cameroun. Cette rencontre qui entrait dans le cadre de la manche retour du dernier tour éliminatoire de la “CAN Junior 2003”, fut âprement disputée.
Les Eléphanteaux ont dû puiser dans leurs derniers retranchements, leurs ressources physiques et morales pour “arracher” la qualification aux Lionceaux.
Le premier quart d’heure fut riche en occasions nettes de but – notamment du côté ivoirien. Mabéa Tia (un des buteurs patentés des Eléphanteaux) aurait pu sceller le sort de l’adversaire s’il avait fait preuve de lucidité devant les buts camerounais. Sur au moins six occasions nettes, les Ivoiriens n’ont concrétisé qu’une. Devant la poisse de ses attaquants, le capitaine et latéral droit Gosso Gosso montra l’exemple en ouvrant le score (15è mn). Sans se décourager, les Camerounais, extraordinaires de santé physique et de solidarité, ripostent plusieurs fois par Ambane Moubourou et Ali Abba Hassan. En vain. La classe de Drissa Touré (le gardien ivoirien) retarda l’échéance. Il abdiquera finalement, au sortir de la demi – heure de jeu. Ali Hassan, à bout portant fit mouche (1-1). Sentant le danger, l’entraîneur Mama donnera de la voix. Peine perdue. Car, à la 45è mn, Mabourou échappe à la défense ivoirienne pour donner l’avantage à son équipe (2-1). A ce moment précis, le Cameroun tenait le ticket de “Burkina Faso 2003”.
Avec l’entrée de Diomandé Abou, Lamine Cissé et Guy Hervé essayeront de bousculer les Camerounais bien organisés tactiquement. A 20 mn de la fin la vivacité de Guy Hervé étouffe la défense adverse qui commit l’erreur de titiller l’attaquant ivoirien dans la surface de réparation. Le penalty accordé par l’arbitre Wellington Joseph fut transformé par Diomandé Abou (2-2). La qualification pour la phase finale changea alors de camp. Sur l’ensemble des deux matches, la Côte d’Ivoire tient la corde (3-2). Malgré la menace adverse, le score en restera là. Les Eléphanteaux seront au Burkina – Faso, en janvier prochain. Mission accomplie.
Jean-Baptiste Béhi