Issa Hayatou présente son programme pour l’élection à la présidence de FIFA, déclarant notamment que le temps est venu de mettre fin « au malaise régnant et notamment aux querelles de personnes. »
Le président de la Confédération africaine de football (CAF) a déclaré que sa candidature avait reçu le soutien de nombreux dirigeants de la FIFA et qu’il entendait mener une campagne en « gentleman ».
« Il s’est tissé des liens entre Monsieur Blatter et moi qui iront au-delà de cette élection. Si je me présente, c’est parce que je suis convaincu de mes idées notamment de justice. », a déclaré le Camerounais.
Hayatou a également appelé à une meilleure répartition par continents des qualifications à la Coupe du monde.
« Si je n’ai pas l’intention de toucher au quota de l’Europe, je ferai en sorte qu’il y ait plus de justice dans la répartition notamment pour l’Océanie qui aurait une place automatiquement et l’Asie qui passerait à cinq places », a-t-il précisé.
Hayatou, 55 ans, est le seul candidat à se présenter contre Sepp Blatter, actuel président, lors de l’élection qui aura lieu lors du prochain congrès de la FIFA, à Seoul le 29 mai, deux jour avant le match d’ouverture de la Coupe du monde, qui se tiendra au Japon et en Corée du Sud.
Hayatou a regretté que Blatter ait suspendu de sa seule autorité la semaine dernière l’audit interne en cours sur les finances de la FIFA.
« Le président n’avait absolument pas le droit de faire cela, il n’était pas qualifié pour le faire », a-t-il dit.
« JE SUIS L’HOMME DE L’AVENIR, PAS DU PASSE »
« Le Comité exécutif ne connaît toujours pas le salaire de Monsieur Blatter. Je souhaite que soient publiés chaque année les comptes de la FIFA, que le mandat du président n’excède pas deux législatures et que le malaise qui règne au sein de la FIFA, et notamment les querelles de personnes au sein du Comité exécutif, prenne fin. »
Le président de la Confédération africaine est soutenu par plusieurs membres du comité exécutif de la FIFA dont le président de l’UEFA Lennart Johansson, le Sud-Coréen Chung, le Tunisien Slim Aloulou ou le Botswanais Ismail Bhamjee.
Pour être élu, il devra obtenir une grande majorité des voix des 51 fédérations africaines et au moins la moitié des suffrages asiatiques et européens.
« L’UEFA me soutient pour sa grande majorité et s’il est vrai que l’UEFA m’a encouragé à me présenter, je le fais librement. On m’avait demandé de me présenter il y a huit ans déja, j’ai refusé car je jugeais le moment inopportun », a-t-il dit.
« Je suis l’homme de l’avenir, pas du passé. Ceux qui soutiennent Blatter comme Georges Weah ou Joseph Antoine Bell ne jouent plus. Moi je m’intéresse à ceux qui jouent. Je ne veux pas résoudre le problème des joueurs africains, mais celui de tous les joueurs de football », a-t-il précisé.
« Je paie ma campagne avec mon argent personnel, mes comptes seront publiés et je touche 4.500 dollars en tant que président de la CAF. Je sais que je n’aurai pas toute l’Afrique derrière moi, mais c’est le jeu de la démocratie. »
Par Christophe Michel