En s’engageant avec le club de l’Union des mouvements sportifs (Ums) de Loum, Pierre Wome croyait devenir le nouveau leader d’une équipe jeune, forte et dynamique, prête à inscrire son nom dans l’histoire du football professionnel du Cameroun. Il a eu tout faux. Le défenseur international camerounais ne le savait peut-être pas, mais il mettait en marche le compte à rebours de sa fin. Une fin qui se dessine, au regard du traitement dont il fait l’objet au sein de cette jeune formation de Loum, promue en Ligue 1 cette année.
Depuis qu’il s’est engagé avec ce club, ses chances de demeurer compétitif s’aménuisent considérablement. L’ancien capitaine du Canon sportif de Yaoundé n’a disputé que quelques minutes de jeu avec son nouveau club, en trois journées de championnat cette saison. Il n’a encore jamais été titularisé. Non pas parce qu’il n’est pas capable de jouer ou que la concurrence est trop forte. C’est juste un choix. Pas celui de l’entraîneur. Mais celui de Pierre Kwemo, le président du club. Son influence s’étend jusqu’au choix du onze entrant.
Wome : remplaçant de luxe
Or selon nos informations, Pierre Kwemo préfèrerait voir sa plus grosse recrue, sur le banc. Même l’entraîneur ne peut rien y faire. Mercredi, lors de la victoire (1-0) de l’Ums sur Renaissance, des supporters témoignent avoir vu « le président de l’Ums s’insurger contre l’entraîneur, parce qu’il a fait entrer Wome à 20 minutes de la fin du match ». « Il criait; disent-ils : pourquoi il a fait entrer celui-là ? Est-ce qu’il doit jouer ? », se souviennent-ils. Pierre Kwemo est pense « que Wome ne peut rien apporter à son équipe », rapporte un cadre du club.
Du coup, on se pose la question du pourquoi avoir recruté le double champion d’Afrique ? « Le président Kwemo dit avoir recruté Wome, pour attirer la foule. Tout simplement », répond une source proche des dirigeants de l’Ums. Etrange ! Pierre Wome doit certainement s’en mordre les doigts.
Arthur Wandji à Yaoundé