La tripartite entre le ministère des Sports et de l’éducation Physique (Minsep), la ligue de football professionnelle du Cameroun (LFPC) et l’association des clubs d’Elite du Cameroun (ACEC) tenue, jeudi 02 mai au Minsep aurait davantage détérioré les rapports tendus qui existaient entre le président de la LFPC et son secrétaire général. Le président de la ligue, qui n’aurait pas mandaté son secrétaire général à cette tripartite ne se reconnaitrait pas dans les décisions prises par son représentant.
Jeudi 02 mai, Adoum Garoua a organisé dans son département ministériel, une troisième réunion tripartite (Minsep, LFPC et ACEC).
Cette rencontre s’est soldée par un dénouement heureux dans le camp des présidents de clubs. Ces derniers peuvent désormais caresser l’espoir de passer à la caisse. Le patron des Sports au Cameroun a rassuré les responsables des clubs d’avoir viré dans le compte de la Ligue les trois cent millions de francs, représentant la première tranche sur les 560 millions de francs de subventions promis par l’Etat du Cameroun. Une subvention qui permettra de régler les salaires des joueurs.
Francis Laibe, le secrétaire général de la Lfpc, à son tour, parlant au nom de son institution, a également promis aux clubs que la ligue leur redistribuera l’argent « sans condition ». D’où le courroux du général Pierre Semengue pour qui, il n’est pas question de verser le moindre centime aux clubs sans leur transformation préalable en société anonyme à objet sportif (SAOS).
Au département de communication de la Ligue, on parle d’imposture du secrétaire général, qui n’aurait pas été mandaté par le président de la ligue pour parler en son nom à cette tripartite: » Avez-vous déjà vu dans une institution le secrétaire général parler au nom de l’institution sans avoir mandat du président? Le président de la ligue n’a pas mandaté le secrétaire général à cette réunion. On a dit depuis toujours qu’on devait le remplacer (le SG, ndlr) mais il est toujours là ! On ne sait pas pour qui il roule. Comme vous l’avez constatez, dans les résolutions de la réunion, ils ne font pas allusion à la transformation des clubs en société anonyme à objet sportif. Nous constatons qu’ils cherchent à pousser le général à la démission. Nous ne savons pas comment il réagira. Nous venons de l’appeler pour lui rendre compte », nous a confié au téléphone un membre du département communication de la ligue, très inquiet.
Le bras de fer entre les clubs et la Ligue terminée, nous sommes certainement partis pour un nouveau combat de leadership. Pierre Semengue et Francis Laibe Wapi arboreront sans doute les gangs.