Nous avons rencontré le président du Comité provisoire de gestion de la Ligue de football professionnel après la signature du contrat avec l’équipementier devant habiller les clubs de Ligue 1 et 2. Il parle des contours de ce contrat et aborde la question de la subvention non encore reversée aux clubs. Entretien.
Quelle est votre réaction au terme de la signature de ce contrat avec la firme Garman pour habiller les clubs de Ligue 1 et 2 ?
Je ne peux être qu’un homme heureux, sachant qu’un bout de chemin a été parcouru ; il nous reste encore beaucoup de chemin à faire. C’est un bout de chemin de savoir que joueurs, encadreurs et arbitres sont habillés.
Est-ce que vous pouvez revenir sur les contours de ce partenariat ?
Ce sera la fourniture des équipements aux joueurs, encadreurs et arbitres. Nous allons également acheter un certain nombre de choses là-bas, notamment les ballons. Un ballon au Cameroun coûte au moins 24000FCfa. Nous aurons un ballon avec cet équipementier à 7000FCfa en tenant compte des frais de transport. Et si madame le directeur des Douanes veut bien nous exonérer des taxes, ça veut dire qu’un ballon nous reviendra au Cameroun probablement à 10000FCfa.
Que répondez-vous à ceux qui estiment que cette action encourage la paresse chez les présidents de clubs à trouver eux-mêmes un équipementier ?
Je n’encourage pas la paresse. Je sas que nous avons des problèmes. Les présidents de clubs ont des problèmes énormes. Professionnaliser leurs clubs déjà est très difficile. Ils ont des préoccupations matérielles comme payer les joueurs, payer des frais pour se déplacer et jouer des matchs et autres. Je ne dis pas que c’est le moindre des soucis, mais il faut de temps à autre les aider aussi à trouver des solutions comme cet équipementier.
Nous sommes rendus à la cinquième journée du championnat. A partir de quand est-ce que les équipes seront habillées par ces maillots ?
Nous accusons un retard et il va falloir que ces équipements soient fabriqués pour arriver ; il y aura un temps pour les fabriquer pour arriver au Cameroun. Peut-être d’ici la 12ème journée.
Les clubs attendent encore la subvention de la ligue. Que leur dites-vous ?
C’est une question de déblocage des fonds. En l’état actuel des choses, vous connaissez les difficultés qu’il y a à faire exécuter le budget de l’Etat. C’est généralement au mois de mars que cela peut commencer. Cela veut dire que ce n’est que maintenant que cela est possible. J’ai rencontré le ministre des Sports hier (jeudi dernier, ndlr). Nous avons eu une discussion à ce sujet et il nous dit que l’argent est disponible mais les connexions ne sont pas encore prêtes entre le ministère des Finances et son ministère ; que dès que ce sera fait il y aura déblocage des fonds.
Est-ce vous travaillez avec la même hargne qu’au début ? N’êtes-vous pas un peu fatigué ?
Je ne le pense pas. Je ne suis pas essoufflé. Il y a beaucoup à faire. Il y a eu une séance de travail au ministère des sports avec toutes les parties pour réfléchir ensemble. Et nous avons trouvé une vrai feuille de route, puis-je le dire, acceptée de tous le monde qu’il va falloir mettre en œuvre.
Entretien mené par Antoine Tella à Yaoundé